Mon parcours de psychanalyste en
quelques chiffres
40 années d'accompagnement psychologique, social et éducatif
20 ans de parcours analytique auprès de deux psychanalystes
6 ans de pratique psychanalytique dans mon cabinet rémois
2 ouvrages, l'un pour adultes l'autre pour enfants
30 participations à des formations, séminaires, conférences, groupes cliniques,...
J'ai gardé de ma vie d'enfant malmenée une sensibilité accrue aux difficultés et aux souffrances d'autrui. A cette époque, je parle très peu, j'écoute, je regarde les autres vivre, je me pose des questions et je cherche du sens. A l'adolescence et toute jeune adulte, je lis Sigmund FREUD, Donald Woods WINNICOTT, Maud MANNONI, Alice MILLER, Françoise DOLTO,...
Prendre soin des autres, leur donner l'attention dont j'ai manqué, vouloir "réparer", c'est certainement ce qui a orienté le choix de mon premier métier, assistante sociale.
A vingt-cinq ans, j'entreprends une psychanalyse. Sept années qui vont me permettre de faire avec ma vie d'avant, de surmonter les traumatismes de l'enfance, de mener une vie de mère et de femme épanouie mais aussi une vie professionnelle riche et intense.
A l'époque, j'accompagne des personnes en grandes difficultés psycho-sociales, des familles confrontées à des difficultés de tous ordres. J'aide également les parents sur le plan éducatif ainsi que les enfants et les adolescents que ce soit à la demande des parents ou du Juge des Enfants.
Je suis très attachée à la relation d'aide individuelle développée par Carl Rogers, dans la volonté de trouver avec la personne une solution qui lui appartienne. L'écouter, entendre ses demandes, exprimées ou non, ce qui est important pour elle, s'appuyer sur son potentiel en lui permettant d'utiliser ses capacités pour s'en sortir sont autant d'éléments qui guident ma pratique. Il existe toujours pour chacun une possibilité d'action, de changement, si minime soit-elle parfois.
Après vingt-cinq années d'un travail de terrain très enrichissant et varié, je prends la direction d'une unité territoriale d'action sociale. Mon rôle est alors de mettre en place et de coordonner les politiques d'action sociale départementales dans le sud-ouest marnais. J'encadre et j'anime une équipe constituée de professionnels médico-sociaux et éducatifs. Ceci, avec la préoccupation, toujours bien présente, d'un service public au plus près des usagers.
C'est une nouvelle expérience tout aussi riche et stimulante que j'exerce durant cinq années avec la même motivation. Mais je suis confrontées à des conditions de travail difficiles, stressantes, épuisantes jusqu'à un burn-out suivi d'une profonde dépression.
Et oui ! cela n'arrive pas qu'aux autres !
Le burn-out et la dépression qui a suivi ont été un véritable chaos, une rude épreuve à surmonter. Ils auront cependant comme effet bénéfique de m'amener à renouer avec la psychanalyse pour ne pas sombrer davantage, reprendre pied, m'en sortir, pour finalement atteindre des rivages jusque-là inabordés. Après quelques nouvelles années en tant qu'analysante, ce sera le moment inattendu de reconnaître mon désir de devenir psychanalyste, d'accompagner à mon tour des personnes sur le chemin de l'analyse et pourquoi pas de la guérison.
Venue tard à la pratique psychanalytique (côté analyste), prenant le risque de témoigner de mon histoire, de mon analyse, du burn-out et de la dépression dans un livre, mon profil peut paraître singulier. Quand bien même, il correspond à la personne que je suis et c'est ce parcours qui fait de moi la psychanalyste que je suis aujourd'hui. Ma façon de parler de la psychanalyse se veut simple, accessible et ma pratique se défend d'interventions ou d'interprétations hâtives, de réponses plaquées.
Aujourd'hui, j'ai posé mes valises en Isère et la psychanalyse m'anime toujours autant. J'accueille et j'accompagne chacun dans mon cabinet libéral dans le respect de ce qu'il est, dans sa singularité et celle de notre rencontre, de façon bienveillante, sans jugement, comme je l'ai toujours fait depuis le début de ma carrière professionnelle. Mais surtout dans une écoute qui permette à chacun, je l'espère, de dire et de s'entendre dire. Un cheminement à deux, une ouverture vers un possible.